Philosophe

Rien ne me sera donné
Je dois tout arracher
Dans cette vie présente
Faite de vide et d’absence

Une semaine auparavant
Un weekend étonnant
Et quelques jours plus tard
Adieu, c’était trop bien

Il n’y a rien à comprendre
Apprendre ou bien défendre
L’absurde est une valeur
J’en connais la teneur

Ne me demandez pas
D’être ce saltimbanque
Qui rit de ses échecs…
Le sourire est assez

Pour faire bonne figure
Adoptez Epicure
Se contentant de rien
Tout est toujours très bien

13122015

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Lucide

Avec toi, je suis moi
Avec moi, tu es toi…
Et notre altérité
Effet de toute beauté

Ca ne se mendie pas
L’amour, Il est là… là.
Et quand y en a plus,
Dignité et vertu…

Avec toi, je suis moi
Avec moi, tu es toi…
Et notre altérité
Effet de toute beauté

Pas de psy, pas de doc,
Pas de divan, pas de médoc,
Se rendre à l’évidence…
Deux vies de connivence.

Avec toi, je suis moi
Avec moi, tu es toi…
Et notre altérité
Effet de toute beauté

Là est la liberté
Contrainte par cette réalité
De ne pas vivre ensemble
Et de s’aimer, j’en tremble

Avec toi, je suis moi
Avec moi, tu es toi…
Et notre altérité
Effet de toute beauté

C’est ainsi
C’est soit il
Pas de fatalité
Juste une destinée

Avec toi, je suis moi
Avec moi, tu es toi…
Et notre altérité
Effet de toute beauté

140615

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L’animal et l’enfant

C’est tell ‘ment mieux de rendre heureux
A créer d’la joie, à s’engager
A faire reculer le malheur
Dans le monde et ailleurs

La joie céleste est le cœur du sage
Qui nourrit le monde
Et si le bonheur est inaccessible
Soyons heureux sans lui

L’important reste l’autre
Qui toujours nous attend
La vie nous est offerte
Y a juste à la transmettre

Pourquoi devoir choisir
Entre l’animal et l’enfant quand
Les deux en nous cohabitent…
Autant les rendre vivants

Transcendance
Connivence
Partage
Humanité

Seront le jardin de nos consciences
Lieu d’un amour grandissant
Qui, dans une transe lucide
Réconcilie en nous

L’animal et l’enfant.

13122015

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Ethique de l’époque

Pendant deux cents ans, le capital a fait diversion…
Les ouvriers avaient droit à la moitié de la valeur ajoutée…
Normal, ce sont eux qui la créent pendant que les rentiers
Se faufilent, affairés, dans le sérail des cabinets.

Par les portes entrouvertes de divers ministères,
Ils font passer leurs projets les plus sinistres aux ministres
Faisant des précaires les nouveaux parias de notre société…
L’histoire a basculé, hélas, du mauvais côté.

Demandez aux grecs ce que veut dire austérité…
Pauvreté, exclusion, misère, où est la dignité ?
Peut être faut il leur retirer le soleil, la culture, la mer et les abeilles…
Valorisation culturelle du travailleur méritant à l’éthique cathodique et consumériste.

EH ! Y A PAS UN PROBLEME LA ?

Eh oui, salariés, on vous l’a faite à l’envers,
La vérité n’est pas si perverse,
Dans les faits, la domination d’une minorité qui profite, profite, profite
Et que rien ne semble pouvoir arrêter

L’économie est un ensemble de concepts
Qui sont censés nous expliquer la réalité
Mais il est très facile de les manipuler
Pour naturaliser les inégalités…

Au service de leurs ambitions personnelles,
Les jeunes requins oublient la notion d’intérêt général
En imposant à la majorité des idées arriérées,
Un plan de licenciement, quelques indemnités, l’aumône sans la pitié.

L’humain, l’environnement, la vie sont des variables occultées
Par la croissance et la productivité, le court terme pour gravité.
Manichéisme, perversité, les dictateurs profitent de la peur,
Les opportunistes semblent avoir gagné mais….

L’arbre qui cache la forêt n’empêche pas la forêt de pousser.

191216

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La force hait la violence

Quand tu sais où aller,
Tu n’as pas à forcer…
Mais là, désemparé,
Violence est évidence.

Amie de la misère,
Des amours éphémères,
Des plus grands désespoirs,
Elle importe la mort…

Elle est aussi la force,
Quand enfin dépassée,
Te montrant l’autre face,
Un jour, elle disparaît

Et transforme la vie
De milliards d’humains
Par la seule vertu
D’avoir changé la mienne…

Retranscrire l’émotion,…
Dans une même prière,
Eveiller tous les cœurs…
A la révolution…

Des corps et des esprits,
Sans haine ni violence
Avec force et amour
Face à la mort et pour la vie.

290516

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Ca pousse !

Tu n’es pas là…
Et pourtant…
C’est entre mes doigts
Que je te sens, là.

Ta peau est une plaie brulante,
Une boule de feu dormant,
Qui te fait si aimante
Dans une belle tourmente

J’aime ton cul, ton corps, tes petits seins
A les réveiller, sur l’instant,
De caresses douces et rondes,
Quand nos baisers se fondent.

Tu es le chocolat,
Je suis la vanille,
Pour moi, la fève, orfèvre,
A toi, la gousse, ma douce.

17042014

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Confidence

A semer comme nous le faisons,
Un jour, il suffira de se baisser pour récolter
Et si l’automne s’annonce et que l’hiver est long
Le printemps se chargera d’une nouvelle clarté

Intérieure avant tout dans cette recherche d’accord majeur
Extérieure après tout car il n’y rien de meilleur
L’amour est harmonie et sollicitude
Et c’est dans la solitude qu’il se construit, prélude

Il ne demande et n’exige rien
Est autonome et sans attente
A la fois sublime et sacré
Et se recrée dans la détente

En toi en moi en nous
Pas la moindre suspicion
Il est révélation de qui nous sommes
Sans concession

Il forge le coeur et l’esprit
D’un amour sans condition
Si ce n’est celle, étincelle,
D’une humanité exprimée.

191014

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Enterrement

Dans le désir de nouveau jouir
De la vie et de son élixir,
Ton visage s’efface, décharné
Du manque que tu m’as prodigué.

Le constat est cruel et lucide à la fois,
De toutes les manières, je t’ai aimé
Mais, jamais tu ne m’as fait roi…
Ah cette peur, cet effroi enraciné en toi !

Ton indécision comme seule guide
T’a rendu incapable d’aimer
A toujours instiller le doute,
A tout rendre compliqué.

Adepte de la transcendance,
Et dans l’énergie et dans l’essence,
Cherchant en toi le meilleur,
Je n’aurai reçu que l’immanence.

A ressasser pour rien, des histoires dépassées,
Tu as négligé le jour, le présent de la vie.
Envolé dans la nuit, l’amour sans détour,
Ecrasé par l’ennui de ce conte à rebours.

Mon dieu que c’était lourd
Faire le deuil de toi, femme aimée
Mon exigence, ma nécessité,
Pour, un beau jour, ressusciter.

311014

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Email

De quelques mots vagues
Sur scintillants vitraux
Surgissent subreptices,
Les émaux de l’émoi.

A vouloir à tout prix
Maîtriser de la vie
Les plus belles émotions…
Une à une disparues, envolées,

Pourtant, quand je suis apparu,
Un instant, dix sept mois, tu y as cru
De nouveau,
A nouveau.

Mais tu as tout repris,
A en bafouer l’existence
Me vidant de ma substance,
Me laissant épris, dans l’oubli

Mais tu es pardonnée
Exigeante tu voulais
Ignorante tu étais
Experte tu te croyais

Dire oui est une qualité
Tu sais je l’ai gardée
Et compte encore l’utiliser
Elle n’a que des bienfaits.

021114

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Jour de pluie

En fond musical, le bruit de la pluie.

Corps et esprit s’alignent, fiers et dignes,
Apaisés par les rêves d’une belle nuit.
Les jours passent, le silence s’installe
La création reprend sa place, allant vers l’idéal.

La chance d’être en vie, avant tout,
De pouvoir élaborer, de nouveau
De vouloir réaliser, encore
De se projeter, toujours.

Les sortilèges s’en sont allés
En même temps que les paradis artificiels.
Rien de sacrilège, plus de fiel,
Le miel de l’existence se remet à couler.

Dans mes veines revient l’aspiration
A devenir ce messager des couleurs
Porté par la transcendance d’une conscience
Où la démence n’est qu’illusion.

Et si nos corps en fusion,
Troublante synchronicité,
Nous faisaient décoller,
Ils n’étaient que les fruits de la passion.

Cette effusion de caresses buccales et manuelles
Fut aussi belle que cruelle voire immortelle
Apaisant pour quelque temps notre soif d’amour
Mais il lui manquait l’essentiel,

L’étincelle,
Celle qui transcende,
Le bon comme le mauvais,
Pour faire de la vie ce qu’elle est,

Un zeste de tristesse,
Quelques moments de joie,
Des rires, de la sagesse,
La paresse, enfant roi.

031114

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