Pendant deux cents ans, le capital a fait diversion… Les ouvriers avaient droit à la moitié de la valeur ajoutée… Normal, ce sont eux qui la créent pendant que les rentiers Se faufilent, affairés, dans le sérail des cabinets.
Par les portes entrouvertes de divers ministères, Ils font passer leurs projets les plus sinistres aux ministres Faisant des précaires les nouveaux parias de notre société… L’histoire a basculé, hélas, du mauvais côté.
Demandez aux grecs ce que veut dire austérité… Pauvreté, exclusion, misère, où est la dignité ? Peut être faut il leur retirer le soleil, la culture, la mer et les abeilles… Valorisation culturelle du travailleur méritant à l’éthique cathodique et consumériste.
EH ! Y A PAS UN PROBLEME LA ?
Eh oui, salariés, on vous l’a faite à l’envers, La vérité n’est pas si perverse, Dans les faits, la domination d’une minorité qui profite, profite, profite Et que rien ne semble pouvoir arrêter
L’économie est un ensemble de concepts Qui sont censés nous expliquer la réalité Mais il est très facile de les manipuler Pour naturaliser les inégalités…
Au service de leurs ambitions personnelles, Les jeunes requins oublient la notion d’intérêt général En imposant à la majorité des idées arriérées, Un plan de licenciement, quelques indemnités, l’aumône sans la pitié.
L’humain, l’environnement, la vie sont des variables occultées Par la croissance et la productivité, le court terme pour gravité. Manichéisme, perversité, les dictateurs profitent de la peur, Les opportunistes semblent avoir gagné mais….
L’arbre qui cache la forêt n’empêche pas la forêt de pousser.
A semer comme nous le faisons, Un jour, il suffira de se baisser pour récolter Et si l’automne s’annonce et que l’hiver est long Le printemps se chargera d’une nouvelle clarté
Intérieure avant tout dans cette recherche d’accord majeur Extérieure après tout car il n’y rien de meilleur L’amour est harmonie et sollicitude Et c’est dans la solitude qu’il se construit, prélude
Il ne demande et n’exige rien Est autonome et sans attente A la fois sublime et sacré Et se recrée dans la détente
En toi en moi en nous Pas la moindre suspicion Il est révélation de qui nous sommes Sans concession
Il forge le coeur et l’esprit D’un amour sans condition Si ce n’est celle, étincelle, D’une humanité exprimée.
Dans le désir de nouveau jouir De la vie et de son élixir, Ton visage s’efface, décharné Du manque que tu m’as prodigué.
Le constat est cruel et lucide à la fois, De toutes les manières, je t’ai aimé Mais, jamais tu ne m’as fait roi… Ah cette peur, cet effroi enraciné en toi !
Ton indécision comme seule guide T’a rendu incapable d’aimer A toujours instiller le doute, A tout rendre compliqué.
Adepte de la transcendance, Et dans l’énergie et dans l’essence, Cherchant en toi le meilleur, Je n’aurai reçu que l’immanence.
A ressasser pour rien, des histoires dépassées, Tu as négligé le jour, le présent de la vie. Envolé dans la nuit, l’amour sans détour, Ecrasé par l’ennui de ce conte à rebours.
Mon dieu que c’était lourd Faire le deuil de toi, femme aimée Mon exigence, ma nécessité, Pour, un beau jour, ressusciter.
Corps et esprit s’alignent, fiers et dignes, Apaisés par les rêves d’une belle nuit. Les jours passent, le silence s’installe La création reprend sa place, allant vers l’idéal.
La chance d’être en vie, avant tout, De pouvoir élaborer, de nouveau De vouloir réaliser, encore De se projeter, toujours.
Les sortilèges s’en sont allés En même temps que les paradis artificiels. Rien de sacrilège, plus de fiel, Le miel de l’existence se remet à couler.
Dans mes veines revient l’aspiration A devenir ce messager des couleurs Porté par la transcendance d’une conscience Où la démence n’est qu’illusion.
Et si nos corps en fusion, Troublante synchronicité, Nous faisaient décoller, Ils n’étaient que les fruits de la passion.
Cette effusion de caresses buccales et manuelles Fut aussi belle que cruelle voire immortelle Apaisant pour quelque temps notre soif d’amour Mais il lui manquait l’essentiel,
L’étincelle, Celle qui transcende, Le bon comme le mauvais, Pour faire de la vie ce qu’elle est,
Un zeste de tristesse, Quelques moments de joie, Des rires, de la sagesse, La paresse, enfant roi.