Haine

Ce matin,
Comme seul sacerdoce,
Une haine féroce…

La colère m’oblitère
Mettant mes nerfs à vif.

Je te hais, petite sotte
Toi qui me mis en rut
Dans des temps agréables
Où le futile était à la table.

Profondément déçu,
Tout mon individu
Est empli d’une rage tenace
Et nourrit La vengeance.

En cassant et brulant
Ce petit appentis,
Si fin et si joli,
Un réduit à néant

En tout point symbolique,
Cette petite construction,
Un amour de la création,
Le début de notre relation.

Faire le vide de notre union,
Passer du tout au rien,
Un seul mot destruction,
Négation du mot bien.

071114

Précédent / Suivant

Love

Dans les brumes automnales,
Pas de sacrifice ni aucun artifice,
Lucidité se fait dans sa beauté aride,
L’amour en hibernation d’une révélation

Une grande passion
Qui ne demande qu’à vivre,
Dans la palpitation
Mon cœur se délivre

Un oiseau sur le toit,
C’est à toi que je pense,
Mon cœur est apaisé,
Mes sentiments discrets

Totale altérité,
Je te laisse tranquille,
Pas besoin de parler,
Le silence en puissance

Dans ce temps suspendu,
La sagesse est vertu,
Empêchant l’amour monstre
De polluer mes sens

Tout est calme,
L’atmosphère délicate
Installant dans le temps
Les énergies du moment

Recherche de perfection,
Beaucoup de création,
Un peu d’érudition
Et quelques ablutions

101114

Précédent / Suivant

18h45

Plage de Gigaro.

Vision évanescente…

Sur ta peau, suc de la détente,
L’odeur du sureau.

Transpiration, gouttes d’O,
Mènent l’inspiration de la plume au cerveau.

Dans l’essence de tes aisselles,
Le goût de la vacance projette Ramatuelle

Allongé sur le sable,
D’une reine de Sabah, je butine le miel.

Tac à tac, tac à tac,
Fait le train sur la voie,

Boum boum boum,
Fait mon cœur contre toi

Et crissent les cigales dans les pins parasol,
Aérosol.

240308

Précédent / Suivant

Coeur de lion

Grogne la rage du lion en cage
Roi des animaux maudit par la vie
Qui lui offre, coquine, son cortège de mesquines.

Rit, lui dit la hyène.
Ainsi tu dépasseras
Ces tracas qui n’en sont pas.

Je le veux mais ne le peux,
Mon corps me fait souffrir
Et ma tête n’en peut plus.

Alors,
Fais jouer ta queue,
Caquète le macareux.

Ame en peine, corps en cri,
Dans la nuit galactique,
Excentrique se meut,

Sur une bouche farouche,
Lion retrouve ce désir
Au matin de rugir…

Avant tout de plaisir.

19012007

Précédent / Suivant

Matou

Sur les madriers du balcon,
La neige, à gros flocons
Formant un paillasson,
Etouffe les ronrons

De ce gros mistigri,
Aux moustaches en épi,
Fanny de ses amis,
Cracra, Crocro, Cricri.

Son prénom, c’est Mozart,
Par amour pour les arts,
De son pas chaloupé,
Rythme du balancier.

Sur fond blanc se détache
Une boule de poils noirs
Et deux orbites bravaches
Semblables à des miroirs.

Qui es tu ?
Que fais tu ?
Ou es tu ?
M’entends tu ?

Turlututu, chapeau pointu,
J’arpente les toits hauts
En quête de moineaux,
L’as tu lu, mon p’tit lu.

120207

Précédent / Suivant

Aventurier

Attitude altitude
Baltique béatitude…

Au son des mots mouvants,
Aventurier de l’espace
Se déplace dans l’espèce,
Sable, entre les doigts, filant.

Affranchi,
Timbré,
Estampillé,
Marqué,

Du sceau de la liberté,
Corps et esprit planant
Au dessus des drames d’antan
Pour finir couchés sur un drap de papier.

De ces nombreux voyages intérieurs,
Le gage d’être un jour meilleur,

Exigences,
Epreuves,
Sentences,
Repentances,

Aspiration profonde à faire naître
Un flot d’inspirations fécondes
Et que les corbeaux se transforment…
En de belles Joconde.

140307

Précédent / Suivant

Patience

Les aspirations au long cours
Une à une, abattent les jours,
Troncs débités en rondins
Dans le petit matin.

Que de patience et de vertu
Nécessite l’existence,
Pour un jour devenir
Passé, présent, avenir.

Dans les brumes de l’inconscient,
Petite lumière vacille,
Valeureuse et fragile,
Résistant à tous vents.

Les mystères de l’envie
Sont autant de repères
Qu’il me faut satisfaire
Pour savoir qui je suis.

La vie a demandé
Quelques millions d’années
Pour éclore sur terre
Alors, laisse un peu faire.

Le temps est à tes côtés,
Tranquille, pépère.
Il n’y a aucun souci,
Seulement quelques ans nuits.

150307

Précédent / Suivant

Désir

Sur les rives du désir
Dérive le plaisir
D’une solitude choisie
Affinant mes envies.

Recherchant la sagesse
Arrive la tendresse
D’une femme effigie
Étendue dans mon lit…

De mes dix doigts habiles,
Tu te fais plus fébrile,
Sensible à la caresse
Subtile sur tes fesses.

Univers de la courbe,
Elles se cabrent, naturelles,
Pour offrir à ma vue
Quelques poils rebelles.

Pointe au petit jour l’excitation
De cette lune coquine
En quête d’une quéquette,
Goguenarde et taquine.

Simple flux du désir,
Ecartelée de plaisir,
L’humidité de ton intimité
Remonte à la surface…

Alors mon pic à glace,
Un brin agacé de saveurs épicées,
Vient se fourrer, salace,
Là où tu ne l’y attendais…

Tu râles,
Tu cries,
Tu ris,
Tu gémis,

« Ma putain, que c’est bon de te la mettre profond ! »
« Continue mon salaud fais moi monter les eaux »
Tu te cabres, tu jouis, je te mords, tu adores…
Encore et encore, tu me demandes alors…

Ton sexe n’est plus qu’une large flaque,
Véritable cloaque où ma queue chaude et drue,
Variant les angles d’attaque va et vient, élégiaque
Et se rue, picador et te tue Mi amor…

J’adore.

210307

Précédent / Suivant

Attente

Volupté, clé de ut…

Dans la fumée d’une sans filtre
Futilités en volutes
Avivent mes synapses.

Trépignant d’impatience,
En symbiose harmonique
Avec la vie et ses stances,

Je tente, au jour le jour,
Contre vents et marées,
De camper dans le jour une sérénité d’agate.

Ni femme,
Ni herbe,
Ni alcool,

Ascèse assumée…
Trouver au fond de moi
Ce désir inconscient et le révéler, roi

Il frappe à la porte…
Devant moi le doux visage
D’une femme inconnue

Infime,
Subtile,
Patiente,

Divine…

250307

Précédent / Suivant