En fond musical, le bruit de la pluie.
Corps et esprit s’alignent, fiers et dignes,
Apaisés par les rêves d’une belle nuit.
Les jours passent, le silence s’installe
La création reprend sa place, allant vers l’idéal.
La chance d’être en vie, avant tout,
De pouvoir élaborer, de nouveau
De vouloir réaliser, encore
De se projeter, toujours.
Les sortilèges s’en sont allés
En même temps que les paradis artificiels.
Rien de sacrilège, plus de fiel,
Le miel de l’existence se remet à couler.
Dans mes veines revient l’aspiration
A devenir ce messager des couleurs
Porté par la transcendance d’une conscience
Où la démence n’est qu’illusion.
Et si nos corps en fusion,
Troublante synchronicité,
Nous faisaient décoller,
Ils n’étaient que les fruits de la passion.
Cette effusion de caresses buccales et manuelles
Fut aussi belle que cruelle voire immortelle
Apaisant pour quelque temps notre soif d’amour
Mais il lui manquait l’essentiel,
L’étincelle,
Celle qui transcende,
Le bon comme le mauvais,
Pour faire de la vie ce qu’elle est,
Un zeste de tristesse,
Quelques moments de joie,
Des rires, de la sagesse,
La paresse, enfant roi.
031114