121119 – La préférence pour les pauvres parce qu’ils sont si nombreux

Dans ce monde si manichéen, il s’agit, puisque cela nous est imposé, de choisir son camp. Et je choisis celui des pauvres car ils sont les plus fragiles donnant à cette tache un sens et une valeur de la plus haute importance.

L’éloignement de ces personnes de la politique s’explique par le fait qu’ils ont été abandonnés à tous les niveaux, local, national, européen et mondial, l’acmé de ce phénomène étant la culpabilisation d’être ce qu’ils sont en les définissant uniquement comme des pauvres et non des individus riches de leurs spécificités et de leur vécu. Ce sont pourtant ces gens qui ont le plus besoin d’aide étant de par leur fragilité financière beaucoup plus à la merci des aléas de la vie.

Le manque vient de la rupture de la parole par les politiques au pouvoir avec cette frange de la population qui veut être entendue, comprendre par des mots simples des situations compliquées et avoir des réponses à leurs problèmes qui sont souvent les mêmes : accès aux soins, à l’éducation et à la santé.

La bureaucratie étatique (Mélange d’élite aux petits pieds et de système informatique toujours plus englobant) controlé par des exécutifs toujours plus autoritaires et violents est devenue l’instrument de contrôle des peuples. L’Europe en est un exemple frappant. Créée pour instaurer la paix, elle s’est attachée à créer une communauté économique et financière puissante et cohérente mais sans volets social, culturel et environnemental… Une maison ouverte aux quatre vents du libéralisme sauvage. Renforcement des puissants (Multinationales, banques, états) et affaiblissement des plus fragiles. Symbolique de cette nouvelle réalpolitik des années 2010, un dicton peut résumer la situation : Forts avec les faibles, faibles avec les forts.

La désertification des territoires ruraux, le phénomène d’hyper concentration dans les zones urbaines, la malbouffe engendrent des problèmes de plus en plus difficiles à résoudre et ce à tous les niveaux politiques.

Revenir à l’autonomie alimentaire et énergétique des territoires serait un formidable projet dont l’Europe pourrait être porteuse. Cela permettrait de fédérer autour d’une idée à la fois très concrète et finalement indispensable à la pérennité de l’humanité toute entière. Que l’Europe soit capable de cela et elle montrera ainsi la voie à suivre aux autres peuples.

Le tout économique est mort puisqu’il ramène de par ses tombereaux d’inégalités les fascismes au premier plan… Intolérance, repli sur soi, haine de l’autre… Peut être est ce fait de façon cynique et organisée puisque pendant que les pauvres tapent sur les encore plus pauvres, les riches se frottent les mains et amassent… J’espère me tromper.

Pour conclure, le calendrier européen depuis 70 ans a imposé le marché unique, l’euro et il est temps que les peuples, dans un sursaut démocratique, imposent à leur tour et d’un seul coup le social et l’environnemental. Mener des politiques de préservation et d’entretien des communs (Transport, eau, énergie, éducation, santé) en ne donnant plus d’argent à l’argent, définir une ligne politique claire au service de la majorité des gens et refaire société pour que chacun puisse dans ce cadre épanouissant apporter sa contribution. Une utopie à réaliser de toute urgence pour échapper au mal qui ronge nos sociétés contemporaines et à ses tentations apocalyptiques.

JHJ

12112019

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