Promenade

Couchée dans le gazon,
Nue et de papillons,
Seuls, dont ta robe est faite
Est du plus bel effet.

Des plages de Croix Valmer
Au calvaire de Lissirou,
Mes yeux happent l’atmosphère,
Criquets frappant genoux.

Perdu sur le plateau de l’Aubrac,
Chasseur d’image traque taureau,
Grosse tête couverte de boucles épaisses,
Couché dans le champ à ruminer l’an.

Lapereau surgissant du bosquet
Eloigne son petit cul blanc du danger
Quand, bébé chenille entre les tiges d’herbe,
Déambule en quête d’un proverbe.

Chevreuils et biches, du haut d’un rocher,
Contemplent la vallée sous un soleil voilé,
Les marmottes dissimulent leurs moustaches
Dans le dédale de galeries cache cache.

Chemin faisant, je t’ai perdu…
Mais après tout, est ce si important ?
Les papillons, mes compagnons de doute,
Dans l’air, vibrionnant, me répondent que non.

JHJ
16082006

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