Puissance maximum – 0503

La vraie puissance est dans les mots
Déposés disposés ciselés exposés
Métamorphosant l’idée en poésie
Mélange du jour et de la nuit

Ce double vénéré et chéri
Je ne l’ai pas choisi mais accueilli
Câliné par son auto production
Douce sensible fragile et pourtant si puissante

L’œuvre la création
Plus fortes que nous
Sont les enfants de la vie
Et s’y attacher c’est la liberté

Se mettre sous sa férule
Accepter sa supériorité
Devenir son apprenant
Perdre sa transparence
Toucher à l’indicible
Et se sentir vivant
Comprendre la complexité
Admettre son autonomie
Être sans peurs
Réfléchir à l’avenir
Voir en grand
Et trouver sa voie
Gagner en humilité
Puis se laisser bercer

Tout cela est possible
L’imagination suffit
Puits sans fond et sans rayon
De nos existence de mineurs

Où se puise en mode majeur
La liqueur et les fruits
L’envie de se battre
Pour elle si belle

Quand elle te tend les bras
Que tu ouvres les tiens
Fier(e) et droit(e)
La joie te va si bien

JHJ
05032020

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Année bissextile – 0903

Faire le point en ce dernier jour de février
Où il a neigé dans le grand silence de la nuit
Poudre blanche posée sur des rêves obscurs
Traces infimes laissées dans le ciel étoilé

Dans cette année bissextile commencée dans le fracas
Des luttes armées et pacifiques pour demander justice
Le Graal de tout individu vivant en société le socle de sa force
Et non la qualité de quelques initiés

Il suffit de ce fichu paradigme figure ordinaire du crime
Qui dans un monde sans cœur et sans pitié
Pousse à tuer son prochain plutôt que de l’aimer
Pale copie d’un mauvais scénario hollywoodien financé par la CIA (Si Aïe Hé)

La poésie va te flinguer tout ça de deux mots bien placés
A l’instant de cette brisure de l’histoire où la bête se voit paralysée par un petit virus
Qui n’était donc pas informatique mais bien réel ce mauvais fruit de la nature
Mettant à jour à l’aune de la mort la fragilité abyssale de nos vies

Mais pourquoi craindre l’inéluctable puisqu’il est déjà là devant nous
Alors autant agir et écrire formuler par le verbe l’antidote au malheur
Celui de vivre à genoux vaincu avant d’avoir combattu
La maladie est de ce monde et la lutte notre destin jusqu’à la fin

JHJ
09 03 2020

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1502 – Résidus de la République

Réveiller une mémoire engloutie
Par tous ces résidents de la république
Qui sous les ors de l’Elysée et d’un trait d’humour noir
Décapitent nos rêves fabriquent le tragique

Croque mort de l’espoir
C’est hélas leur métier
Eux qui dès le matin à peine levés
Réfléchissent à nous faire nous déchirer

Dans ce monde d’injustice et de chaos sans nom
Des êtres déconnectés de la réalité
Bulldozers des âmes obsédés par l’argent
Des pompiers pyromanes au coeur de Panam

Au service de puissants sévices
Bien qu’importants
Ce sont de faibles gens
Résidents résidus de la république

Le pouvoir est une lame
Le glaive de l’action…
Redonnons le au peuple
Cette intelligence collective en pleine ébullition

Assez du joug de ces omnipotents aux principes décadents
Pas d’autre solution si ce n’est faire confiance
C’est à son service qu’ensemble nous devons être
La planète le réclame à corps à cris et à sang

Alors enfant d’la terre

Puise ta force dans l’eau de la vie
Et hâte toi lentement
Il est venu le temps
De te mettre en mouvement

JHJ
15022020

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0903 – Gratuit

Calme et tranquille
La nature irrigue mon esprit
De sa solitude chantante
Pure imprévue et décapante

Aller bien par sécurité
Quelle vanité
Démoralisé
Je me mets en cale sèche

Pour transformer la culpabilité en un doute
Et ce doute en une route
De nouveau dégagée
Aller simple vers la joie et la spontanéité

Faire les choses les unes après les autres
Maitriser ses désirs
Rechercher le plaisir
L’instant comme seul apôtre

Cette exigence ultime
Ce principe premier
Peut parfois déranger
Terrible normalité

Total respect pour la vie
Refus des compromis
Acceptation de l’autre
Amour de soi

Hormones en harmonie
Montagne mise en plis
Je récolte les fruits
De ce qui est gratuit

Science du rythme
Le cœur donnant le beat
Aucun amour pour la mesure
Là est ma vraie nature

JHJ
09032020

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1803 – Cheval de Troie

Interdire les bourses
Hippodromes aux courses insensées
Pour un fric dématérialisé
La vie est à ce prix

Ma colère est profonde
J’avais hélas raison
De combattre ce mal
Ce capitalisme à cheval

Virus à bride abattue tuant toute morale
Et faisant de la vie un simple accessoire
Elle le socle la base l’indéracinable
Vilipendée niée inacceptable

Chevalier du ciel
Se nourrissant du miel
Du pollen des envies
Je me lève insoumis

La liberté n’est pas un droit
Quotidienne conquête
Où la recherche d’alliés
Est déjà une lutte face à ces aliénés

De l’argent du pouvoir et de la peur
Qui refusant la réalité
Organisent la catastrophe
La polémique pour apostrophe

Insulte à la politique
Espace démocratique
Cour des petits et des grands
Où les sujets sont là pour régler les conflits

Penchons nous sur son berceau
Car les faits sont costauds
Avec pour racine ce siècle des lumières
Quand l’idée d’individu est soudain apparue

Cette philosophie de l’émancipation
De l’éveil de la conscience de chacun
De la découverte de sa propre singularité
Ce travail d’une vie pour la vie dans la vie

Ce qui fait société… notre individualité
Nos ressources humaines… en chacun d’entre nous
Ai tout mis bout à bout… et ceci fait un tout
Par soi Pour les autres Pour soi Par les autres

Krach boum hue (3 fois)

JHJ

18032020

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3009 – Créateur

Prisonnier de cet inflexible amour
Où Thanatos a dézingué Eros
Je suis submergé dissous englouti par une totale confusion
Désagréable entre deux eaux qui me colle au corps et à la peau

Pourtant au fond de moi transe lucide je vois tout
Que tu n’étais pas faite pour moi
Que j’ai été pour toi cette petite passerelle
La courte échelle pour te sortir du trou tourterelle

Maintenant je suis mou quand je voudrais être doux
Car tes contradictions m’ont touché au plus profond
Et mes essais pour aller vers la sérénité
Ne sont que des petits cailloux blancs éparpillés

L’écriture réconforte par la vérité qu’elle me susurre
Avec la musique ajoutez y le goût de l’aventure
Quelques bribes rythmiques rendent ainsi mélodiques
Cette mélancolie aux accents dramatiques

Le rien est un tout que je me dois d’appréhender
Le vide de l’ennui l’espace de la résurrection
Où ma plume simple outil au service des cieux
Trempée dans l’amertume se transforme en un pieu

Bourdon butinant les derniers sucs de ta fleur
Je bois ce calice jusqu’à la lie de ma propre rédemption
Cela me fait du bien d’être cette pompe à vide
Se nourrissant du pollen de tout ce presque rien

Pour que le fiel qui t’habitait devienne le miel de mes prochaines années
Transformé par le temps devenu mon amant
Recycleur avant l’heure qui des ennuis fait la colle
Et que ce bric-à-brac devienne la base sereine et saine de mon prochain envol

Ainsi soit il

300919

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Solitude

J’apprends à vivre seul
Personne ne m’appelle
Mais je suis sans angoisses
Vivant l’instant présent

La femme s’en est allée
Apeurée par l’amour
Celui-là sans détour
Que je lui portais si fort

Les amis sont absents
Absorbés par leur vie
Et me laissent confiants
A une solitude créatrice

Ni regrets ni remords
Je suis bien assez fort
Pour traverser ces tourments
Péripéties de l’avant

A préparer l’avenir
Ses joies et cet allant
En musique s’entend
Avec des gens contents

L’amertume se dilue
La rancœur est ailleurs
La franchise est de mise
Esquisses d’une vie nouvelle

J’ai mis à la poubelle
Les mauvais souvenirs
Remis à l’étalage
L’envie de rire et de sourire

De tout
De rien
Je m’en fous
Tout va bien.

170115

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Sevrage

Allez, range ce pétard,
Tu vois pas que ça te met le cafard…

Et même si c’est dur
De se faire exclure
Mieux vaut seul un instant
Que toujours au gré du vent

Allez, range ce pétard,
Tu vois pas que ça te met le cafard…

La route est longue, petit ioda
Suis ton chemin, n’hésite pas
Des gens comme il te faut,
Il y en a, des tas

Allez, range ce pétard,
Tu vois pas que ça te met le cafard…

Et même si c’est dur,
Si par instants tu perds le courage
Regarde le ciel, son bleu et ses nuages
Après la rage vient le beau temps.

24012015

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Mythique

Aventurier de l’espèce
Se mouvant dans l’espace
En quête d’une déesse
Véritable prêtresse.

Avec du répondant,
Toujours beaucoup d’allant,
Aimant la vie tout court,
Les plaisirs et l’amour.

Dans la sérénité
Allons donc chercher
Les bases d’un avenir
Fait d’entraide et de rires.

Musique en toile de fond,
Paroles paraboles,
Nos cœurs self symboles
Danse est hymne à la vie.

Horloge,
Puissante connaissance,
Dans les mythes se loge
La voix, la transcendance…

A la source des temps
Pour redonner du sens
Et toute sa quintessence
Aux seuls mots qui vaillent :

Existence sans démence,
Simplicité totale,
L’harmonie qui s’installe,
L’amour dans tous les sens…

270515

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Avis de tempête

Dans ce monde de Narcisse
J’exorcise les vices
Et sublime mes craintes

Nettoyant les écuries
Du purin de l‘ennui
Je me calme à la vie
L’hypocrisie régnante
N’étant que le fumier
D’un idéal sans failles

Tout faire comme bon me semble
Pour que la terre en tremble
Vive la sincérité

Ecriture fière et dense
Nourriture de l’esprit
J’écris ce que je pense
Vous le crie
Vous le donne
Vous le danse

Créer est le chemin
L’alternative à tout
Le reste je m’en fous

Si plus rien ne m’étonne
Jamais je n’abandonne
Par dessus est la vie
En un mot comme encens

Donne, donne, donne !

18052015

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