Désir

Sur les rives du désir
Dérive le plaisir
D’une solitude choisie
Affinant mes envies.

Recherchant la sagesse
Arrive la tendresse
D’une femme effigie
Étendue dans mon lit…

De mes dix doigts habiles,
Tu te fais plus fébrile,
Sensible à la caresse
Subtile sur tes fesses.

Univers de la courbe,
Elles se cabrent, naturelles,
Pour offrir à ma vue
Quelques poils rebelles.

Pointe au petit jour l’excitation
De cette lune coquine
En quête d’une quéquette,
Goguenarde et taquine.

Simple flux du désir,
Ecartelée de plaisir,
L’humidité de ton intimité
Remonte à la surface…

Alors mon pic à glace,
Un brin agacé de saveurs épicées,
Vient se fourrer, salace,
Là où tu ne l’y attendais…

Tu râles,
Tu cries,
Tu ris,
Tu gémis,

« Ma putain, que c’est bon de te la mettre profond ! »
« Continue mon salaud fais moi monter les eaux »
Tu te cabres, tu jouis, je te mords, tu adores…
Encore et encore, tu me demandes alors…

Ton sexe n’est plus qu’une large flaque,
Véritable cloaque où ma queue chaude et drue,
Variant les angles d’attaque va et vient, élégiaque
Et se rue, picador et te tue Mi amor…

J’adore.

210307

Précédent / Suivant

Attente

Volupté, clé de ut…

Dans la fumée d’une sans filtre
Futilités en volutes
Avivent mes synapses.

Trépignant d’impatience,
En symbiose harmonique
Avec la vie et ses stances,

Je tente, au jour le jour,
Contre vents et marées,
De camper dans le jour une sérénité d’agate.

Ni femme,
Ni herbe,
Ni alcool,

Ascèse assumée…
Trouver au fond de moi
Ce désir inconscient et le révéler, roi

Il frappe à la porte…
Devant moi le doux visage
D’une femme inconnue

Infime,
Subtile,
Patiente,

Divine…

250307

Précédent / Suivant

Leçon

Zime zime
Petite musique
Hyper fine
Berce ton swing.

Celui de tes deux pattes
Arrimées à deux lattes
Qui caressent la piste…
Chapeau, l’artiste !

Du haut de tes trois pommes,
Tu domines le dôme,
Dame en robe des neiges,
Nuage en guise de lobe.

Effet du vent grisant,
Adrénaline et montagnes,
Fatigue disparaissant,
La vitesse te gagne.

C’est bien,
Oui, oui, oui,
Continue ainsi,
Saisis et ressaisis

La chance que tu as,
Mon chéri, de connaître,
A toute vitesse, inconscient libéré,
L’ivresse du bonheur,

Ni peur,
Ni stress,
L’effet calin caline
D’une neige fine, fine, fine…

070407

Précédent / Suivant

I like your smell

J’adore ton odeur,
Imprégnée dans l’étoffe,
Laissée en cache cœur,
Porte manteau philosophe.

Ton absence me grandit
Et mon amour aussi
Pour l’être que tu es
Bout de femme, dulcinée.

Orchidée de mes jours,
Avec de beaux atours,
Que la nuit tu découvres
Et que j’œuvre à ouvrir.

L’impatience me guette,
Guépard se met en quête
Et dans ma tête, jaillit
L’ombre de ton esprit.

Alors, calme,
Dans des draps complices,
Je me glisse apaisé
Cherchant ton corps, bébé.

Un amour télépathe
Télescope nos âmes
Nous enfouissant sans drame
Dans un sommeil d’agate.

Bonne nuit, my baby
Un double, dry,
Ton corps nu,
Pour seul pardessus.

100407

Précédent / Suivant

Potion

Envahissant mon âme,
Affres et miasmes
Serrant ma tête
Broient tout mon enthousiasme.

Fuir le bonheur
Par la simple peur
Qu’il ne s’échappe
Quand il frappe

Une plume, un encrier,
Une feuille blanche et du papier,
Là est la solution, la plus simple des potions
Mais un temps oublié bien vite recommencé.

Ecriture, ma confidente, mon amie, ma danseuse
Je te sens si présente.
Pas de doutes, tu traces ma route,
A toujours me ressourcer,

Au son d’un saxophone,
D’une black music
Aux racines anglophones
Pour donner la rythmique.

160507

Précédent / Suivant

Grenier

Rais de lumière cuivrée,
Matière en suspension,
En grains et par milliers,
Emplissent la maison.

Myriade de lucioles frivoles
Jouent dans les courants d’air
Et s’engouffrent, malicieuses,
Dans les trous du plancher.

Déblayée des gravats,
La pièce offre un espace
Révélant à mes yeux
Son joli potentiel.

Dans ma tête, se dessine,
Par petites touches infimes,
Les contours et les creux,
Les lignes et perspectives.

Poussière,
Point,
Lumière,
Vides et pleins

Pour gober les étoiles
Et coucher sur la toile
Une voile de dessins…
Enfantin !

190507

Précédent / Suivant

A la page

A la plage,
Un mirage,
Sur la page,
Des images

Formes fugaces
Réapparaissent, tenaces
Colonnes de Sables d’Olonnes
Au soleil d’automne.

Un esprit vague à l’âme
Ramasse les débris d’une vie saccadée,
Petites pièces arrachées à un cœur écorché
Qui, de fond, se fait lame.

Alone, c’est ainsi que je suis,
Baby, je te l’avais déjà dit avant,
Mais ton envie si forte avait alors tout enfoui,
Et voilà qu’aujourd’hui elle resurgit, ténor.

Pour moi, la liberté, c’est de pouvoir changer
D’idée ou de chemise, Marquise,
Toujours quand ça me plaît, bébé
Le B.A.BA de mon identité.

250507

P’tite bête

Le cloporte colporte
Ses mille pattes poilues
Sur le mur, sous la porte,
Recherchant une issue.

En chemin, il croise le fer
Du fil de l’araignée, tendu
Avec, au bout, la luisante Sissi,
Mad’moiselle bronzant nue.

Oh la, jeune donzelle,
Que fais tu ainsi dévêtue
Apostrophe le cloporte,
Debout sur la margelle.

Je file du coton,
D’une grande qualité,
Car s’il était mauvais,
Il ne me retiendrait…

Oh ! Si haut que les étoiles,
Accrochées à ma toile
Qui te sont destinées
Mon petit chou pommé

Cette déclaration, d’amour,
C’est nue que je te la fais, Cloclo,
Pour te montrer, toujours,
Je n’ai rien à te cacher, ti amo.

Rejoins moi,
Mon roi,
Dans mon lit,
Ici,

Et serre moi contre toi
Fort, si fort, aussi fort
Que tu le peux…
Morbleu !

250507

Précédent / Suivant