0507 – Chaude bise (Féminin de show biz)

La rencontre, elle se fait plus
L’inconnu le frisson disparu
Tout le monde veut sa part
Sur le marché de l’art

Momifié ce dernier
Par le fric édifié
En une poule aux œufs d’or
A en chier des billets

Moi ce que je veux
C’est rencontrer le monde
Lui montrer ma faiblesse
Sans aucune bassesse

Écrire dessiner parler
Peu importe le support
Pourvu qu’il m’emporte
Toujours vers l’inconnu

Mon destin ce n’est pas d’être seul
Mais bien accompagné par la fidélité
De tous ces gens si fiers d’être nés
Qui défendent la vie en la rendant jolie

La beauté de ce monde est de voir à travers
Les chairs et les murs de nos propres univers
Enfin comprendre que vivre est la plus belle ivresse
Elle qui nous délivre de toute maladresse

Libre à toi d’être heureux si tu ne trouves pas mieux
L’horizon est cette invitation à tout abandonner
A rechercher sans cesse ce qui te fait debout
A marcher pas à pas sans plus savoir pourquoi…

Peut être pour oublier les entraves du passé
Esclaves que nous sommes de nos divinités
Quand la vie est en nous dans ce présent occis
Par un pouvoir devenu maladie

Nos luttes et nos combats serviront nos enfants
Rien n’est à édifier pas plus qu’à bruler
Il s’agit de respect d’abord et avant tout
La condition humaine est une larme essuyée…

Encore faut il pleurer…

JHJ
05072020

Haut le cœur

Rends moi ce cœur que tu m’as arraché,
J’en ai de nouveau besoin et sans délai
J’ai envie de l’offrir à l’amour obstiné
Celui au fond de moi, parfaitement protégé

Pour m’aimer de nouveau avant tout
Tu sais, je le mérite émérite
Puis rencontrer une autre si gentille, si jolie
Que j’l’aime à la folie…

Le pour, le contre, tout a été pesé
Tu as mis la raison là où il n’y en avait pas
L’amour est une folie pour traverser les nuits
Tu nous l’as enlevé bonjour les insomnies

Tu m’as beaucoup soucié cette dernière année
Les choses que tu as faites autant que tes pensées
Et les choix que tu fais sont tous des passés
Ce sont les tiens et je n’y peux plus rien

Aux mots justice et jalousie,
Malgré tout,
Je préfère équité et amour,
Juste une question de goût.

JHJ
100717

Pleine conscience

Suis tes désirs,
Partage, amour, amitié, plaisir,
Sans parcimonie ni jalousie,
Jouis de la vie.

Elle n’est pas assez longue
Pour lui donner trop de peine
Point trop n’en faut
Les qualités font les défauts.

Va vers elle, nom de Dieu,
Fais de ton mieux, je t’en prie,
Evacue tous les non-dits,
Ils sont autant de non-lieux.

La liberté est ta vraie chance
Et c’est le meilleur des services
A rendre à ta descendance
Que de vivre cette expérience….

Sinon, la mort te prendra, évidence
A petit feu bien sur,
Donnant ainsi bonne conscience
A tes assassins…

Les tiens, des gens si bien.

JHJ
130717

« On ne peut connaître le véritable bonheur
que dans l’indépendance et la liberté »

SALIA – Guinée
Chant appris en juillet 2017
Stage Tignes Annick Galichet & Denis Lombard

Une bouteille à l’amer

Tu m’as fait un mal de chien
Cadeau d’une petite chienne
Moi qui te croyais chatte
En vraie une psychopathe

J’ai toujours été simple
Ça t’était compliqué…
Mais en plus me culpabiliser
Cela porte un nom, perversité

En détruisant mes envies
Tu m’as rendu si faible
Que j’ai perdu le fil
Faisant face à la mort

L’amour n’est pas pour toi
Des coups par ci par là,
Bien triste et sans émoi
Ah ah ah, sans aucun tralala

Des femmes il y en a, des tas
Aimant vie sans chichi
Avec des envies simples,
De vrais orgasmes aussi.

Un jour tu regretteras
L’homme que je suis
Un vrai un véritable
Aussi gentil qu’aimable

Tu hurleras tes peurs
Mais l’écho de ta voix
Ne rencontrera plus
Que les parois de ma petite vertu

Celle que tu voyais comme un défaut
Quand elle n’est que la base
De l’amour quand il est vrai
Sincère et sans lâcheté

Je te laisse à tes problèmes
Qui seront un jour des regrets
Ils resteront, fidèles, à tes côtés,
Comme les fantômes de mon humanité.

JHJ
18052015

DESTIN

Croire encore en la nature humaine
Trop de peine tue l’envie
Et Verlaine m’ennuie
Seule la haine

Au carnaval des hypocrites
Plus personne n’invite
Chacun son pré carré
L’honnêteté fait flipper

Et si je suis seul,
Je ne suis pas le seul,
Sur ce chemin de croix,
Les poètes sont prophètes

Pas de compromission aucune suspicion
La rage au ventre et le cœur en action
Je me fais l’écho des faibles et des aimants
Pour crier ma colère devant tant de bassesse

Il est quatre heures du mat’
Face à la solitude
Dans l’envie d’en découdre
Plutôt que d’en finir

Penser et puis agir
Se refaire une santé
Fidèle à ses idées
S’accrocher, pour, un jour

Être récompensé
Par les rires et la joie
De gens aimant la vie
Dans un profond respect

Joli !

JHJ
13072015

NOUVEAU MONDE

La notion d’urgence
Nous lie et nous aliène
Nous asphyxie mentalement
En nous abonnant au malheur

Le corona aura servi à montrer à tous que cette urgence n’était plus.

Disparue par la grâce d’un virus, quelle ironie !
Venu de nulle part et ne demandant rien
Si ce n’est d’en tuer quelques uns
Pour inoculer aux autres le vaccin

Celui de la fin de toute urgence.

D’adolescent le monde vient de passer en un instant à l’âge adulte
Le plus beau celui des envisageables
Quand la vie n’a pas de masque et que les corps sont bien vivants
Qu’elle s’offre à notre vue sans fard simplement nue

Des années de télé auront tout embrouillé jusqu’à tout verrouiller

Pourtant sous nos yeux encore clos aveuglés par la clarté du moment
S’écroule la vieille carcasse d’un dinosaure déjà mort

Maintenant que le cadenas a sauté
Passons à autre chose et concentrons nous
Pour accoucher ensemble à l’échelle planétaire de ce monde du commun
Peuplé de singes agiles et de guenons habiles

Qui aura pour étendard les couleurs de la Jamaïque,
Rouge, vert et jaune
Religiosité, musique, spiritualité
Nouvelle trinité

Message d’un commun communiquant le communisme de son temps
L’espoir du temps présent
De ce Nouveau monde émergeant
Sur les cendres de l’ancien encore fumant.

JHJ
01062020

3105 – Vésuvio

Quelle douce maladie
Pour l’esprit que l’ennui
Cela lui donne envie
D’une femme qui sourit …

Toi fable fontaine
Tu es la femme qui sait
Que ce qui te fait plaine
Est là d’où l’eau jaillit

A ta source aigre douce
J’irai m’y abreuver
Jusqu’à la faire couler
Pour ne plus l’arrêter

Oh toi femme du Nil
Dont les eaux si fertiles
Font monter le magma
Dans mon Etna d’émoi …

Ton odeur d’appât
Effluves du Vésuve
Me chatouille le nez
M’avertissant déjà…

Si tu es la fontaine
De jouvence ici bas…

Le musc de ta fragrance
Est une incandescence
D’une telle indécence
Que je n’y mettrai que… le doigt.

JHJ
31052020

1905 – Rio ne répond plus

La colère est humaine et la rage animale
Pour éviter la haine je me fais plus vital
La culpabilité s’en est allée avec les années
A sa place s’installe toute mon humanité

La raison du plus fort est un pulsion de mort
A tous elle fait du tort vieille pute pleine de remords
L’ai toujours refusé à en être épuisé
Flirtant avec la solitude de l’homme aux idées rudes

Les mouches ont changé d’âne
Je garde la même came
Cet appel à aimer
La nature et les femmes

L’une comme l’autre se conjuguent
Idéaux à atteindre dans leur pulsions de vie
C’est à les contempler sans rien leur demander
Que là devant mes yeux s’ouvre le merveilleux

La vie sans exigence est une intransigeance
La base de l’homme moderne
Sa caverne son essence
Sa perpétuité

Débarrassé de soi
Engendrer le moment
Avancer transparent
Sans peur et sans effroi

L’amour est l’enfant roi au cœur des favelas
Sa fraîcheur est la vie la source de nos combats
Et si Rio ne répond plus nous restons au contact
De cette Amazonie gage de notre survie
Où les peuples autochtones ne demandent rien d’autre
Que de vivre sur terre de façon autonome

Une vraie leçon de vie aux blancs becs que nous sommes
Qui se doivent de semer les graines de la révolte
Pour qu’un jour des mômes dans le creux de leurs paumes
En récoltent les fruits sur l’arbre de nos psaumes

JHJ
19052020

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1405 – Infime intime

Un homme ça s’empêche disait Albert Camus…
La femme ayant alors l’initiative de son désir profond
Devenant par là même sa propre initiatrice…
Extinction du passé sur un divin divan

Mollesse n’est pas tendresse
Les deux mains sur ses fesses
De madame à monsieur
Y a pas mieux nom de Dieu

Si c’est elle qui te baise
C’est bien toi l’amoureux
Mais il est dangereux
De mélanger les deux

Alors homme n’oublie pas
Que si tu prends la main
Tu n’es plus l’amoureux
Mais bien le ténébreux

Baise la comme tu veux
Doux et fort à la fois
Un homme doit faire les deux
C’est ça ou bien adieu

JHJ
14052020

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2904 – L’air du temps (ZEITGEIST)

Les yeux empêchés tels des chevaux de trait
Affublés d’œillères pour les faire avancer droit
Les hauts fonctionnaires s’affairent
Hamsters dans leur cage de verre

Incapables de faire face à la réalité, obnubilés
Ils font avec zèle ce qui est ordonné
Même si c’est n’importe quoi … ouah ouah…

Dans ce bordel sans nom je me bats

Ma parole n’est pas entendue et mes idées dénigrées
Mais au fond je sais que j’ai raison petit fils de l’Aveyron
Alors je m’adapte en captant la lumière
Et repars au combat fier d’être le fils du père

Ils n’auront pas ma peau cette bande de nigauds
Si leur vie est mesquine la mienne est anonyme
Son socle est d’honnêteté et de sincérité
De la bonne qualité autant la cultiver

Et si il me faut être seul à cet instant
Je prends acte de cette condition
Conséquence de cette exigence
D’une parole qui grave balance

La mode est à la collaboration
Dépression collective d’une majorité sans nom
Moi je prends les chemins de traverse
M’enivrant de paresse

Fontaine de mon inspiration
L’écriture est ma nature
Et son silence fait d’harmonie
A la force du génie…

Se draper en elle
S’y lover tout entier
Le créateur pour seul auteur
D’un festin étoilé

JHJ
29042020

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